NUNGESSER Charles.

Ensemble de 3 lettres autographes signées, adressées à sa mère : - Rio de Colorado, le 5 août 1912 ; 2 pages in-4° (traces de ruban adhésif autour de la lettre). « Je commence à être réellement inquiet ne recevant plus de lettres. Es-tu malade ? Voilà 18 jours que je n'ai rien reçu de toi. [...] Écris-moi une lettre tous les huit ou dix jours, sans t'occuper de mes lettres, comme cela, selon les paquebots, il y a toujours deux lettres sur mer. [...] Quant à mon service militaire, ne t'inquiète pas, je vais parler à mon consul pour toutes les formalités de mon sursis. Tu me demandes quand je vais retourner. Tu es assez sérieuse pour comprendre que je ne retournerai que lorsque j'aurai plusieurs billets de mille devant moi. Il serait absolument idiot de ma part de retourner sans argent. » Calculant ce qu'il devra lui donner durant son service militaire il arrive à la somme de 3650 francs et ne compte donc revenir que lorsqu'il aura 4000 à 5000 francs devant lui. « Relis bien ce que je t'écris, ce n'est pas un gamin qui t'écrit, c'est un homme. » Il lui demande des nouvelles de ses amis et termine sa lettre : « Mille baisers. Charles ». - Lettre non datée [1912] ; 2 pages grand in-4°, traces de ruban adhésif autour de la lettre sans affecter le texte. « Chère Maman, Je profite du courrier qui va partir vers toi pour te répéter un peu ce que tante et Gustave t'ont dit à mon sujet. Je suis ici choyé, soigné, et je t'assure que le sport ne me manque pas. À cheval, toute la journée, un fusil sur l'épaule. Lancer le lasso, dresser des chevaux sauvages, rien ne manque. C'est la vraie vie de sauvage. Enfin, ces quelques jours passés au grand air vont me faire un bien inouï, à tous les points de vue. » Il compte travailler à la centrale électrique et est conseillé par son oncle Émile. « Quant à toi, chère petite maman, du courage, surtout, beaucoup de courage et avant peu, nous serons tous réunis en Amérique. Ta situation, je la suppose très précaire en ce moment, mais mes pre