FROMENTIN Eugène [La Rochelle, 1820 - Saint-Maurice,... - Lot 218 - Oger - Blanchet

Lot 218
Aller au lot
Estimation :
1500 - 1800 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 1 500EUR
FROMENTIN Eugène [La Rochelle, 1820 - Saint-Maurice,... - Lot 218 - Oger - Blanchet
FROMENTIN Eugène [La Rochelle, 1820 - Saint-Maurice, près de La Rochelle, 1876], écrivain, critique romantique et peintre français. 18 lettres autographes signées adressées au marchand de tableaux Hector Brame et 3 lettres autographes à Mme Brame. Saint-Maurice (La Rochelle) ou Paris, 1870-1873 ; 45 pages in-8° ou in-12°. Très belle correspondance à son marchand, relative à son travail, à des toiles qu'il doit retravailler, aux cadres et bordures dont il a besoin, etc. ─ St Maurice près La Rochelle 25 novembre 1870. Fromentin s'est réfugié à La Rochelle tandis que Brame se trouve à Bruxelles, et en contact avec Durand-Ruel, installé lui à Londres : « Monsieur Durand-Ruel me dit même que vous songeriez à un établissement définitif en Belgique. Vous connaissant, j'en conclus que vous y découvrez des sources assurées d'affaires. Et je m'en réjouis pour vous et pour tous ceux dont les intérêts sont liés au vôtre. J'y trouverai moi-même un peu plus tard un avantage réel car les débouchés français devant nous manquer pendant longtemps encore, il faudra bien songer à s'en créée s'ancrer ailleurs. Pour le moment, bien entendu, mon travail est nul. […] Je ne crois pas qu'il y ait en France à l'heure présente, beaucoup de peintres assez détachés de ce qui se passe autour d'eux pour s'occuper d'autres choses que des malheurs publics. Je me distrais en préparant des tableaux qui, peut-être ne verront jamais le jour. Ou qui, dans tous les cas ne seront pas de nature et de dimensions à vous être envoyés ». Comme dans d'autres lettres, il s'inquiète des règlements de son loyer parisien qu'il doit à M. Diaz, souhaitant être considéré comme un locataire définitif malgré son absence de la capitale. ─ 19 septembre 1871 : il va lui envoyer par le train une caisse de tableaux, « quoiqu'il m'en coûte de me séparer d'eux sans être également satisfait de chacun, je les livre à leur destinée. […] La caisse contiendra probablement 10 ou 11 tableaux. Je ne vous envoie pas le Bivouac au matin avec les trois chevaux dans le pâturage. Ce tableau est insuffisant comme exécution. Quant au tableau de Venise (Palais Ducal), je le garde aussi pour le même motif et je le remplace par Le Grand Canal, même format. […] Je ne vous le vends pas, je vous le confie, vous le montrerez, vous verrez ce qu'on en pense. Il est bon de tâter un peu l'opinion sur ce genre nouveau. […] Quant au tableau d'Égypte avec bateaux, je l'ai repris entièrement en un jour de bonne humeur et l'ai grandement amélioré. […] Quand la toilette de ce tableau sera faite, vous reconnaîtrez que vous avez fait un marché d'or. ». Le 23 novembre suivant, sachant M. Brame absent, il s'adresse à son épouse pour reprendre son tableau du Grand-Canal, « j'aurai besoin de le voir chez moi ». Il est ensuite question d'arrangements financiers et d'affaires, notamment avec Durand-Ruel. ─ 6 novembre 1871 : il annonce son retour prochain à Paris, revenant avec quelques autres toiles. « Ne vous attendez pas à voir rien de très bien ni rien de fait. Ce sont deux toiles en train, voilà tout. Et qu'il m'est est impossible de terminer dans un aussi court délai. Malgré toute ma bonne volonté depuis. 6 semaines je n'ai travaillé que d'une aile, et j'ai perdu du temps sur un ou deux tableaux que vous ne verrez pas et que j'ai été contraint d'abandonner ». Le 14 mai 1872, il dresse une longue liste d'objets dont il aurait besoin et que Brame, voyageant en Afrique du Nord, pourrait lui rapporter (vêtements, objets de cavalerie, photographies…), liste qu'il charge Mme Brame d'envoyer à son mari. Le 14 novembre suivant, Brame étant devenu son propriétaire, il lui demande de faire si possible des réparations et des aménagements dans son logement parisien. Il est encore question de commandes ou d'envoi de cadres et de bordures. La dernière lettre datée est écrite de Vichy le 12 juillet 1876, à peine plus d'un mois avant sa mort, survenue à La Rochelle le 27 août suivant.
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue