DURAND-RUEL Paul [Paris, 1831 - id., 1922],... - Lot 210 - Oger - Blanchet

Lot 210
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DURAND-RUEL Paul [Paris, 1831 - id., 1922],... - Lot 210 - Oger - Blanchet
DURAND-RUEL Paul [Paris, 1831 - id., 1922], marchand d'art. 30 lettres autographes signées adressées à Hector Brame. Paris, 2 novembre 1869 - Londres 26 mai 1871 ; 76 pages in-8 ou in-12, dont 5 à son en-tête comme expert, rue Laffitte, et 10 à l'en-tête de la Society of French Artists à l'adresse du 168 New Bond Street à Londres. Très intéressante correspondance concernant leur association comme marchands de tableaux durant la guerre de 1870 et le siège de Paris, Durand-Ruel s'installant alors à Londres et Brame à Bruxelles. Tout au long de ces pages, sont cités un grand nombre d'artistes dont ils possèdent des toiles ou dont ils cherchent à acquérir des oeuvres, soit en leur nom soit en commun, des « modernes » comme Corot, Daubigny, Fromentin, Jongkind, Millet, Théodore Rousseau, Alfred Stevens, Antoine-Louis Barye, Alexandre Bida, Édouard Cabane, Narcisse Diaz, Jules Dupré, Henri Leys, Constant Troyon, Émile Van Marcke, Félix Ziem, mais aussi des peintres d'écoles précédentes comme David, Decamps, Delacroix, Géricault, Prud'hon ou Hubert Robert Durand-Ruel informe Hector brame de diverses transactions, parle de leurs affaires financières. Il lui demande, en novembre 1869, de se renseigner, sur la collection de la famille d'Antillon au château d'Armendarits dans les Basses-Pyrénées. Il lui part d'une offre du collectionneur Laurent-Richard : « 6000 fr. plus son Rousseau et sa Vengeance divine de Prudhon pour les Troyon. J'ai refusé net » (24 juin 1870). Préparant son départ pour Londres, il dresse une liste de tableaux qu'il expédie à Brame, indiquant les prix qu'il demande pour ceux qui lui appartiennent : « Pour ceux-là, comme pour les miens, nous partagerons le bénéfice, faites pour le mieux et vendez cher si vous pouvez ». Arrivé en Angleterre, Durand-Ruel charge Brame de négocier la location de la rue Laffitte auprès du propriétaire M. de Girardin, propriétaire, de trouver l'adresse de Millet en Normandie, de lui faire parvenir des Troyon, qui se vendent bien à Londres. Il est d'abord accueilli par le marchand Thomas MacLean où il organise une exposition qu'il a l'intention de placer « sous le patronage de quelques artistes français pour arborer un drapeau très national et très tranché », avant d'ouvrir sa propre galerie, New Bond Street : « J'y mettrai peu de tableaux. Le St-Sébastien [de Delacroix], le grand Rousseau, les 2 Corot, le David [Marat] et quelques grosses pièces si je peux en trouver. Je tâcherai d'emprunter quelques tableaux à Faure ». Des tableaux s'échangent entre Londres et Bruxelles, par exemple une caisse contenant « 2 Stevens encadrés, Les Sables de Rousseau avec le cadre et 7 tableaux sans cadre qui sont 2 Jongkind, 1 Diaz, 3 Daubigny et le Corot que M. Lebon m'avait acheté pour 1400 fr » (15 octobre 1870). « Je ne vous ai pas encore envoyé le grand Diaz, le grand Daubigny, le grand Fromentin, Monsieur Lean me tourmentant pour les exposer de suite et m'assurant qu'ils auront du succès. Daubigny me le conseille également. Et de fait, je crois qu'il vaut mieux éviter la dépense de l'emballage et du transport de ces tableaux. » (17 octobre). Si Durand-Ruel dit du bien de McLean, « le seul sur lequel on puisse un peu compter », il se montre peu tendre envers la plupart des autres marchands comme Adolphe Goupil, Ernest Gambart ou Léon Gauchez, ne cachant pas son antisémitisme envers le juif Wolff ou le marchand Éverard, « comme tous ses coreligionnaires, il est à tenir à distance ». Il doit notamment affronter ces adversaires au moment « d'une affaire très importante » : la préparation de l'exposition internationale artistique qui doit se tenir sous la direction des administrateurs du musée de Kensington et du gouvernement anglais. Des commissions avaient été nommées par la France pour chaque section de cette exposition mais « dans l'état actuel des choses, les trois quarts des membres français et spécialement M. Du Sommerard, président général, sont bloqués dans Paris, on ne s'occupe de rien et cependant des dépenses énormes ont été faites aux frais de la France. […]. Ce serait donc un grand malheur de ne pas profiter de ces dépenses dans l'intérêt de nos artistes qui souffrent tant en ce moment » (23 janvier 1871). Et il s'inquiète d'apprendre que Goupil, Jérôme, Yvon et le célèbre baron Gudin veulent prendre la main sur cette entreprise : « Ils ont déclaré qu'ils représentaient la France ». Il adresse à Brame divers conseils, pour recevoir un certain M. Cutting qui souhaite acheter un Stevens et qui pourrait avoir de l'influence sur les Américains, ou pour s'intéresser à de nouveaux artistes comme Herminie Collard dont les tableaux sont très admirés à Londres : « Tout en conservant la plus grande prudence. Allez, un peu de l'avant avec les artistes réellement forts ». « Prenez vos notes sans rien dire de vos intentions et dès que j'aurai de l'argent, je vous écrirai d'acheter. Ne parlez à personne de ce que je fais et de ce que je ferai. Gardons pour nous tous nos rensei
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