Mexico !

Notre vente du 27 novembre comprend un exceptionnel livre de voyage portant sur le Mexique. Extrêmement rare lorsqu' il est complet des 20 planches coloriées à la main. 


Carl Nebel. Voyage pittoresque et archéologique dans la partie la plus intéressante du
Mexique. Paris, chez Moench & Gau, 1836.
Un volume in-plano. Demi-basane, dos lisse à faux nerfs dorés.
50 planches lithographiées avec texte explicatif (dont 20 coloriées à la main).
Introduction d’Alexandre d’Humboldt.
Magnifique et rare ouvrage, dédié à S.A.R. le prince royal de Prusse.
Défauts : manque la moitié supérieure du dos; coins émoussés; plats frottés et détachés. Très
nombreuses rousseurs.
Un rapport de condition est disponible auprès de l’étude. 22 000 / 25 000 €
Carl Nebel, naquit à Hambourg en 1805, fut ingénieur et architecte. Il se rendit en Amérique Latine et au Mexique dès
1829. Il rentra en Europe en 1834, rapportant de nombreuses peintures qui furent reproduites dans le présent ouvrage
par le moyen de lithographies dont vingt furent coloriées à la main.
En 1851, Carl Nebel publia des peintures reproduisant des scènes de la guerre menée par le Mexique contre les Étatsunis
d’Amérique du Nord. Il mourut en 1855.
Cet ouvrage est le plus important sur le Mexique durant le second quart du XIXe siècle. Il se rencontre très rarement, et
encore plus rarement complet. Il est considéré comme un des premiers recueils iconographiques consacrés au Mexique.
Montrant un Mexique divers et authentique, il reproduit des paysages, des villes, des personnages, des scènes de
genre, des ruines, des antiquités.
« Nebel, qui avait séjourné dans le pays durant plusieurs années, avait souhaité donner à son travail une valeur à la
fois vériste et anecdotique. Cette double vocation a priori paradoxale ne desservit aucunement ses dessins. Bien au
contraire, la précision de l’architecte, sa justesse de vue, complétaient voire enrichissaient le dessin d’une saynète, d’un
élément de décor, parfois seulement d’un détail que l’oeeil ne remarque pas mais enregistre. Peut-être conscient des
critiques que cette vision pouvait engendrer, il accompagna chacune de ses planches d’un commentaire, justifiant et
expliquant ce que le spectateur découvrait. (...). Son travail est cependant d’une grande qualité, tant iconographique
qu’ethnographique, et offre aujourd’hui un grand nombre d’informations visuelles sur le Mexique du début du XIXe
siècle. Il autorisa à l’époque la découverte par l’image d’un monde que le public ne connaissait pas ou très peu. »
(Pascal Mongne, Imaginaire et réalité, page 108).