VIVIEN Renée (Pauline Tarn, dite) [Londres,... - Lot 96 - Oger - Blanchet

Lot 96
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VIVIEN Renée (Pauline Tarn, dite) [Londres,... - Lot 96 - Oger - Blanchet
VIVIEN Renée (Pauline Tarn, dite) [Londres, 1877 - Paris, 1909], femme de lettres anglaise d'expression française. Recueil de 11 lettres de Renée Vivien adressées à Kérimé. Avant les lettres (reliées), figure une photographie ancienne la représentant assise, tenant des lys dans les mains : 11 juillet 1905 ; 4 pages in-8°. « Ma chère bien aimée, votre silence m'épouvante et me glace. Que faites-vous ? Que pensez-vous ? Ne m'aimez-vous plus déjà ? Et moi qui ne vis plus qu'en tremblant, moi dont toutes les heures ne sont qu'une attente et qu'une anxiété ! Une si vaine attente, une anxiété si inutile, puisque nulle lettre de vous n'est venue ! M'attendez-vous toujours là-bas ? Songez que dans quinze jours, j'irai vous rejoindre ! Moi je ne vis que de cette pensée qui vous est devenue indifférente ! Quelles choses voulez-vous que je vous rapporte de Paris et de Londres ? (Vous pouvez m'écrire librement au 23 Avenue du Bois. Eva n'habite point le même appartement...) Le 15, je quitte Paris et serai à l'hôtel Cecil Londres, mais, comme Eva sera avec moi, écrivez-moi à cette adresse []. Surtout ne m'écrivez pas à l'Hôtel Cecil. [] J'ai si peur, si peur, d'apprendre que vous ne voulez plus de moi ou que vous ne puissiez pas me recevoir ! Toute ma vie est suspendue à vos lèvres lointaines. » [Septembre 1905] ; 4 pages in-8°. « Ma douce, ma bien-aimée, que je suis navrée de vous savoir malade à cause de moi ! Je suis désolée, désespérée, inquiète fiévreusement. Donnez-moi bien vite de vos nouvelles, rassurez-moi un peu... Pourquoi me craindre, pourquoi douter de moi, lorsque je viens vers vous en toute simplicité et en tout amour ? Vos moindres désirs sont des ordres ... J'ai écrit la lettre que vous me demandiez. Je suis à vos genoux, ordonnez, et, en tout, je vous obéirai joyeusement. Ma douce princesse d'Orient, ma rose mystérieuse, vous ne m'avez pas donné encore l'adresse de ces bonnes gens chez qui je dois loger. En attendant, j'irai au Péra Palace, vous m'y écrirez pour me dire où et quand je dois vous rencontrer. [] Et à la pensée de vous voir enfin, j'éprouve de lumineux vertiges. Quelque chose chante et sanglote éperdument en moi de désir et de crainte. Qui sait vers quelles radieuses souffrances je vais si aveuglement... Vous seule dans l'univers, voilà où j'en suis. Vous seule...». Péra-Palace et Summer-Palace, Constantinople ; 4 pages in-8°. « Il me reste dix minutes avant le départ ma Maîtresse infiniment douce : j'en profite pour te griffonner ces quelques lignes tendres, qu'Henri t'apportera demain, quand je serai si loin, si loin de toi ! Et quelle tristesse lorsque j'évoquerai la maison charmante où je t'ai aimée, ou je t'ai rencontrée pour la première fois. Ma si belle, ma si tendre amie, combien de souvenirs déjà entre nous ! De si loin, mon désir te cherchera, tu sentiras autour de toi l'ardeur fiévreuse de son haleine. Et tu sauras que, par la pensée, je te possède nouveau. Loin de toi, je ne suis plus qu'une exilée misérable. Ah la douce tiédeur de tes bras autour de mon cou, et le souffle haletant de tes lèvres. Qua les jours vont me paraître ternes, mon amante, après toute la poésie dont tu m'as enivrée ! Comment guérir jamais de ce trouble, de cette langueur exquise du souvenir ? Jamais tu ne fus plus belle ni plus adorable que pendant ces derniers jours si parfaitement beaux. Jamais je ne t'ai désirée avec autant de folie, possédée avec autant de volupté. Tu m'appartiens, ne l'oublie pas un seul instant parce que, par l'ardeur, la fièvre et la folie je t'ai faite mienne. Tu ne dois pas m'oublier, parce que moi, je n'oublierai jamais. La destinée charmante a voulu cet amour. Elle m'a conduite vers toi, un jour qu'elle fut bonne. Elle a voulu que le sortilège fît son oeuvre. Je suis reconnaissante à la vie de m'avoir accordé un si beau bonheur. » Péra-Palace et Summer-Palace, Constantinople ; 4 pages in-8°. « Dans la gare. Dimitri vient de m'apporter ta lettre adorable, ma parfaite, ma trop exquise, ma divine... Et je suis suis éperdue de reconnaissance fiévreuse. Ta pensée charmante m'est une joie au milieu de tant de tristesse car je m'en veux, désolée jusqu'à l'âme de te perdre pendant quelques temps. » Hôtel des Trois Rois à Bâle ; 3 pages in-8°. « Ma rose lointaine, je pense à toi avec une si passionnée tendresse ! Il me semble qu'il s'est passé des siècles et des siècles depuis notre adieu. J'ai hâte de recevoir un mot de toi. Dans deux jours je serai à Florence et je saurai enfin ce que tu fais, ce que tu penses, ce qui t'est arrivé d'heureux ou de fâcheux. Je t'adore. Depuis que je t'ai quittée, je vis obsédée de ta magique et souveraine image. Ah tes yeux nostalgiques de princesse captive ta mystérieuse chevelure nocturne et tes lèvres de tentatrice elle-même tentée. Ton souvenir chante en moi, rayonne en moi embaume au fond de mon être. Tu es mon parfum, tu es l'incessante musique amoureuse qui s'élève dans
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